Après la croissance soutenue des années 1960 et 1970, l'économie
camerounaise, connaît depuis le début de la décennie 1980 des phases
de ralentissement de l'activité économique, puis de récession. Dans
l'impossibilité de maintenir les principaux équilibres
macro-économiques, un Programme d'ajustement structurel (PAS) est
élaboré en 1988 avec le concours de la Banque africaine de
développement (BAD) et des institutions de Bretton Woods (FMI, BM). La
mise en ouvre de ce PAS dès la fin de l'année 1990 est matérialisée
par de grandes réformes des structures économiques et socio-politiques
(élaboration d'un nouveau code des investissements en novembre 1990,
libéralisation du commerce intérieur et extérieur [Droits et Libertés
1990], application du multipartisme). L'année fiscale 1989-90 se
présente alors comme une année de référence pour l'évaluation des
diverses mesures du PAS. Les implications de la mise sur pied du PAS
sont nombreuses aussi bien du point de vue économique que social.
Celles-ci doivent être étudiées en prenant en compte autant de
composantes que possible. À ce titre, les modèles d'équilibre général
calculable offrent un canevas idéal.