Livrel (PDF, HTML, Tatouage) 243p.
(Alter développement)
ISBN: 978-2-37918-133-7
Près de vingt ans d'ajustement structurel au Sénégal ont permis de
stabiliser les finances publiques et le compte courant extérieur en
comprimant fortement les dépenses. La croissance économique continue,
cependant, de souffrir d'un croît démographique élevé, d 'une
pluviométrie instable, et d'un faible niveau de l'épargne et de
l'investissement, malgré les taux de croissance positifs du PIB
enregistrés depuis la dévaluation du franc CFA en janvier 1994. Même
si la part de l'éducation dans le Budget de l'État s'est maintenue à
un niveau élevé, les coupes claires, souvent arbitraires, effectuées
dans les dépenses publiques, dans les dépenses d'investissement et de
fonctionnement autres que salariales en particulier, ont réduit le
volume des ressources allouées au secteur. Mais les politiques
budgétaires et monétaires restrictives qu'a connues le Sénégal n'ont
pas eu des conséquences négatives que sur le financement public du
système éducatif. Elles ont également affecté les revenus et le
pouvoir d'achat des ménages, obligeant ces derniers à modifier les
ordres de priorité dans la répartition de leur Budget. Le poste des
dépenses d'éducation a été d'autant plus touché par cette
restructuration que les coûts des intrants (manuels, fournitures,
transport) et les droits de scolarité sont devenus prohibitifs pour un
nombre croissant de ménages.