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La bonne administration de la justice au Cameroun

la part du juge

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Vouffo, Pacôme

In/Dev-Consulting en coédition avec NENA,
Mosaïque / Revue panafricaine des sciences juridiques comparées
Numéro 24,
pp. 111-164, 2023
Article 53p.
La rhétorique politico-juridique sur la bonne administration de la justice reste relativement obèse; qui témoigne de toute l’importance à elle attachée. Loin d’apparaitre comme un slogan, la bonne administration de la justice est conçue comme une valeur, un principe arrimé à l’idée d’un système de justice au service de l’État de droit, dont elle constitue par ailleurs l’une des unités de mesure. Telle qu’elle captive l’attention, on peut se faire d’elle, la représentation d’un idéal; celui d’une justice au service de la défense des droits et des libertés, engagée dans la régulation optimale de la société; une justice attachée aux valeurs qui font d’elle la gardienne incontestée de l’harmonie sociale. Sa réalisation n’est cependant pas un acquis. Elle passe par la conjonction de plusieurs facteurs impliquant divers acteurs. Parmi ces acteurs, s’inscrit indispensablement le juge; cet acteur de la chaîne assurant la fonction de juger. Le juge est indissociable du processus de construction de la bonne administration de la justice. Il constitue même l’une des pièces essentielles. Son rôle est d’être un acteur du processus de production du sens de la bonne administration de la justice; mais aussi de son implémentation, de son objectivation. Par son intervention, il soumet aux conditions pouvant favoriser sa formation et en fin de compte lui donner une dimension réelle, une signification aux allures plus concrètes. De la sorte, l’interrogation sur la part contributive du juge dans l’entreprise de réalisation de la bonne administration de la justice s’impose d’évidence et avec acuité. Sensiblement placé au centre de la justice, le juge vit toutes sortes d’attirance; et c’est en sacrifiant aux exigences d’un procès équitable qu’il peut valablement participer à la réalisation de l’idéal de bonne administration de la justice en agissant ou en s’abstenant dans des circonstances précises.
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