×
RECHERHCE
×

Constitutions Africaines et panafricanisme

×
  • Dans le texte
  • Bouquiner
  • Index
RECHERHCE

Atangana, Etienne Joël Louis

In/Dev-Consulting en coédition avec NENA,
Mosaïque / Revue panafricaine des sciences juridiques comparées
Numéro 08,
pp. 66-128, 2022
Article 62p.
(Bibliothèque numérique du Droit africain)
La mondialisation permet d’observer une double réalité qui est celle d’un phénomène économique, politique, socioculturel et scientifico-technique qui repose d’un côté sur la formation des grands ensembles continentaux et sous-régionaux et de l’autre les États souverains magnifiant cet attribut de l’État qui est bousculé par des logiques « defrontièrisation » imposées par l’économie libérale. La prise en compte de cette réalité en Afrique est attestée d’une part par la présence des États indépendants encadrés par des Constitutions nationales et d’autre part par des logiques de construction communautaire incarnées idéologiquement par le concept de panafricanisme. Constitutions africaines et Panafricanisme constituent à cet effet un binôme de choix qui rend compte des processus d’institutionnalisation de sociétés politiques communautaires que les Africains appellent de tous leurs vœux à travers les États-Unis d’ Afrique. Ainsi présentée, la présente étude se donne pour mission d’interroger la saisie du panafricanisme par les Constitutions africaines. Il s’agit pour reprendre l’expression de Louis FAVOREU d’une saisie du droit par la politique. Sous un autre plan, on pourrait également mentionner qu’il s’agit d’étudier les incidences possibles d’une cohabitation entre le droit constitutionnel et le droit communautaire. A partir d’une méthode qui a permis de mobiliser certaines Constitutions africaines et de les interroger sur l’accueil qui est réservé au panafricanisme, il a été démontré que les Constitutions africaines consacrent une approche flexible du panafricanisme. Option qui a été vérifiée à travers l’évitement du panafricanisme reposant pour l’essentiel sur l’absence de constitutionnalisation directe et sur l’adhésion au panafricanisme par la ratification des actes constitutifs d’une part. D’autre part, il a été permis d’observer un élan de constitutionnalisation du panafricanisme reposant à la fois sur la constitutionnalisation de l’intégration continentale et régionale puis par l’adhésion desdites Constitutions à l’option fédéraliste. Les répercussions de cette consécration flexible du panafricanisme par les Constitutions africaines conduisent inéluctablement à sa fragilisation. Elle repose essentiellement sur deux aspects. Le premier aspect concerne les freins relatifs à la construction d’un pouvoir constituant africain. Le second aspect quant à lui concerne les écueils relatifs à la fabrication d’une Constitution africaine.
×
  • Dans le texte
  • Bouquiner
  • Index
RECHERHCE
×

Browse

Index