L'idée de ce livre est née d'une controverse avec une certaine
jeunesse africaine fascinée par la civilisation du virtuel. L'auteur a
voulu ici faire douter cette génération en mettant en évidence les
desseins secrets du postmodernisme qu'il décrit comme une idéologie de
la mondialisation ou du libre jeu des marchés. Le livre montre que
l'ère postmoderne continue et accomplit l'époque structurale, et qu'à
ce titre, il constitue une philosophie des contraintes. Tous affichent
leurs desseins totalitaires, tout en feignant de critiquer l'idée de
totalité. Détruisant le mythe universaliste qui accompagne la
postmodernité, le livre se prononce en faveur d'un universalisme
démocratique, fondé sur la réhabilitation de la valeur d'usage. Il se
conclut par une réflexion générale sur le problème de la faillite de
la modernité, que ce livre situe au niveau de la contradiction entre
la modernité économique et la modernité sociale; le refus de cette
dernière expliquant les nostalgies anti et pré-modernes d'une doctrine
conservatrice au service de la polarisation du monde.