Déconstruire deux idées reçues : d'abord, l'idée que « la conservation
de la biodiversité est séparée du développement humain » ; ensuite,
l'idée que « le développement durable de la boucle du Dja se limite à
la conservation de la faune sauvage et aux « alternatives » au
braconnage commercial ». Tel est l'esprit qui anime l'auteur dans cet
ouvrage écosociologique, qui démontre que le développement durable de
la boucle du Dja semble encore bâclé et bricolé. Bâclé, dans la mesure
où la politique gouvernementale minimise la composante
socio-économique du développement durable. Et bricolé, parce que la
réserve du Dja manque encore d'un véritable Plan d'aménagement et d'un
budget national approprié pour les besoins de la cause. Au-delà du
dévoilement des nondits de l'implémentation du développement durable à
la boucle du Dja, l'auteur démontre aussi que le véritable
développement durable de cette partie stratégique de la réserve de
faune du Dja passe inéluctablement par la révision du Plan
d'aménagement d'octobre 2006, qui doit intégrer l'économie verte,
comme l'énonce d'ailleurs le Chef de l'Etat du Cameroun, S. E. Paul
Biya, dans sa Déclaration au Sommet de Rio + 20 de juin 2012.