Livrel (ePUB, HTML, Tatouage) 66p.
(Recherches africaines)
ISBN: 978-2-37015-503-0
L'industrie est le secteur fondamental du développement, de la
création de l'emploi, de l'augmentation du rendement et de la
croissance du PIB. Penser un développement sans industrialisation est
un leurre. Quelles sont donc les bases de l'industrialisation ? Et
comment expliquer la difficulté des pays africains à asseoir une
véritable politique d'industrialisation ? L'Industrie est pour le
Développement ce que la Technologie est pour l'Industrie. Le
savoir-faire unique qui permet de transformer l'idée, le besoin, le
primaire en réel moderne, en service de qualité, en concret automatisé
est la base de l'industrialisation. Sans la Technologie, les matières
premières ne sont que gabegies. L'Afrique n'a pas participé à la
révolution industrielle. La Chine et l'Inde non plus. Comment
acquiert-on la science de ce savoir-faire unique qui permet
d'industrialiser ? L'acquisition de la Technologie prend son essence
dans une prise de conscience qui se traduit par une réorganisation du
système et de la méthode d'enseignement. L'école moderne africaine en
général et l'école scientifique en particulier reste superficielle. La
Technologie ne trouve sa source que dans l'enseignement qualitatif et
pratique des sciences. Les générations d'enseignants africains ont été
à l'école théorique et ne peuvent enseigner comme ils ont été
enseignés. Ce cycle s'éloigne de l'intégration du savoir qui réoriente
la pensée vers les besoins quotidiens. Une africanisation de
l'enseignement demande la redistribution des rôles, une remise en
question des enseignants et un engagement particulier des politiques.
Le développement des Nouvelles Techniques de Communication a par
ailleurs reconfiguré l'école et l'acquisition du savoir concret. La
technologie devient plus accessible. Mais autant l'Industrie a recréé
l'école occidentale du 21ième siècle en lui donnant une nouvelle
dimension, autant l'Afrique ne paramètre pas son système
d'enseignement par rapport au TIC; ce qui est inquiétant. La formation
des enseignants et formateurs des sciences et technologie doit
conduire à une redéfinition du rôle de l'école. Lieu de recherche et
de développement des solutions technologiques populaires, l'école
africaine du 21ième siècle a comme base, la pédagogie de projet et
brise le virtuel théorique d'un enseignement superficiel pour conduire
à un coach qui guide et oriente les apprenants dans un cadre de
recherche approfondie vers la réalisation d'un projet concret à
implémenter dans le milieu donné. Ce re-paramétrage pose la nécessité
d'un nouveau paradigme de l'École qui ne peut se concrétiser sans une
redéfinition du concept de Formation des enseignants et formateurs des
sciences et technologies.