Chapitre 21p.
ISBN: 97827605621346-10
Les effets cumulés des changements climatiques compromettent les moyens de subsistance des populations paysannes en Afrique subsaharienne (Bruzzone et al., 2011). En République démocratique du Congo (RDC), les changements climatiques ont conduit à une raréfaction des ressources natu-relles dans les forêts des communautés locales. La déforestation exacerbe les changements climatiques et réduit la disponibilité des ressources dans les forêts des communautés locales. Ce phénomène s’inscrit dans le cycle « déboisement – émissions de gaz à effet de serre (GES) – réchauffement climatique – dégradation des écosystèmes ». Les activités anthropiques liées à l’exploitation des ressources forestières constituent la principale cause de la déforestation (Karsenty et Ongolo, 2012). L’agriculture sur brûlis, l’exploi-tation illégale du bois et la production de charbon de bois constituent les principales sources de dégradation des écosystèmes forestiers. La néces-sité d’une gestion durable des forêts tropicales a suscité un intérêt crois-sant chez les acteurs de la gouvernance internationale de l’environnement. La Convention-cadre des Nations Unies sur les changement climatiques (CCNUCC, 1994) a donné lieu à un cycle de négociations entre les pays signa-taires. Les Conférences des Parties (CoP) 13 (Bali 2007) et 15 (Copenhague 2009) ont permis la mise en place d’un mécanisme de gestion durable des forêts, centré sur la réduction des émissions liées à la déforestation et la dégradation (REDD+). Le plan d’action de Bali a pour objectif d’atténuer les effets des changements climatiques en préservant le carbone stocké dans les forêts.