La présente réflexion, à vocation prospective, traite de la remise en cause des règles et institutions participant à la régulation du jeu démocratique au Cameroun. La recherche des solutions visant à l’organisation d’une élection présidentielle transparente, sincère et sans crises, en fondent son ambition ultime. En effet, partant du contentieux post électoral né de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, il ressort du constat que nombre de contestations avaient porté sur l’iniquité du Code électoral, la qualité contestable des observateurs et bien entendu sur la partialité des institutions intervenant dans le jeu démocratique. C’est sur la base de toutes ces carences de nature à vicier le jeu politique et, de suite, à porter un coup fatal à la démocratie, que la présente réflexion s’est voulue prospective. Elle se propose, de ce fait, d’envisager des propositions dans le but d’éviter, pour le futur, d’âpres revendications postélectorales. Lesquelles, assurément, pourraient entrainer la déstabilisation des institutions et l’altération de la cohésion sociale. Au demeurant, pour échapper à des telles crises et, de suite, atténuer les effets négateurs de la loi de la majorité, l’urgence s’impose par la mise en place d’une démocratie consensuelle ou consociationnelle. L’État du Cameroun, étant une société plurale d’une certaine complexité, ne peut être viable que dans une démocratie de partage du pouvoir, articulée sur une base consensuelle que recommande l’urgence.