Entrepreneur sur plus de trois décennies, l'auteur a fait l'effort d'interpréter le Coran en y recherchant tout ce qui pouvait l'interpeler à la lumière de son expérience. Or le Coran, où « rien n'a été omis », aborde des questions comme la richesse, le pouvoir, l'action, la société, l'individu, l'éthique, qui toutes ont un rapport avec la vie de l'entreprise. Il en résulte une conception de l'entrepreneuriat que l'on peut qualifier de social, en contraste total avec l'entrepreneuriat capitaliste dominant, et auquel l'ajout de l'épithète alternatif permet de le distinguer d'une autre forme d'entrepreneuriat social compatible avec le capitalisme. Les deux traits essentiels de cet entrepreneuriat social alternatif, inspirés des préceptes coraniques, sont décrits : la primauté de la finalité sociale sur la lucrativité optimale, et la démocratisation associative en remplacement de la propriété privée des moyens de production. Le lien étroit est établi entre l'entrepreneuriat social et la finance sociale, dont les mécanismes participatifs ont été mis au point par la finance islamique. Au-delà d'une refondation de la seule entreprise, c'est la perspective d'une transformation globale de l'économie qui est ouverte, que peuvent mener ces nouveaux acteurs économiques que sont les entrepreneurs.res sociaux et les investisseurs sociaux.