Article 13p.
Le travail des enfants est une problématique connue dans le secteur du cacao en Côte d’Ivoire et ses probabilités de survenue sont élevées. Cela a conduit à des initiatives menées par divers acteurs (acteurs étatiques, ONG, populations) en vue de réduire voire éradiquer ce phénomène. Cependant, certaines catégories sociales dont les femmes sont généralement sous représentées dans ces initiatives de lutte contre le travail des enfants, et cela à cause de plusieurs facteurs socio-culturels. Ainsi, l’objectif de l’étude vise à montrer que l’environnement socio-culturel des femmes influence leur représentativité dans les coopératives de commercialisation du cacao et par ricochet la lutte contre les pires formes de travail des enfants. L’évaluation a utilisé une approche participative, consultative et inclusive utilisant la revue documentaire, les entretiens avec les parties prenantes aux échelons national, régional et local, les visites d’expériences et les focus groupes au niveau communautaire. L’étude s’est déroulée dans les localités de: Guéyo (Soubré) dans la région de la Nawa, Daloa et Issia dans la région du Haut Sassandra, Abengourou et Agnibilékrou dans la région de l’Indénié à l’Est. Pour son élaboration, cette étude s’est appuyée sur la démarche qualitative en vue de la consultation des données. Pour la consultation des données, cette démarche qualitative a privilégié le mode selon l’échantillonnage à choix raisonné, ce qui a permis d’interroger (200) personnes. Les résultats de l’étude montrent d’une part que les femmes sont sous représentées dans les zones à forte production cacaoyère à cause des valeurs socio culturelles de la tradition. D’autre part, la certification ne prend pleinement pas en compte la question du genre.