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La Poupée Ashanti
Bebey, Francis
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Sur la côte d'Afrique occidentale les femmes du marché sont souvent riches et influentes. Edna est la petite-fille, belle mais illettrée, de la « reine » du marché d'Accra. Elle rencontre Spio, fonctionnaire ; leur amour va subir les contrecoups de la situation de celle que son fiancé appelle « Ma poupée ashanti » : jalousie, rupture d'amitié, exil, accident. Le morceau de bravoure de cette histoire, aussi charmante que bien écrite, est peut-être le récit de la manifestation des femmes du marché ; son sommet psychologique, la tendre et subtile pédagogie dont Spio fait preuve pour amener Edna à devenir une vraie femme de l'Afrique nouvelle. Après Le Fils d'Agatha Moudio, qui obtint en 1968 le Grand Prix Littéraire de l'Afrique Noire, La Poupée Ashanti est le deuxième roman de Francis Bebey. Connu comme musicien, musicologue, poète et plus récemment comme cinéaste, ce Camerounais, né à Douala en 1929 est actuellement responsable du Programme de musique de l'UNESCO (Département de la Culture). C'est à travers ses romans que se révèlent sa prose vive et nette, sans nulle enflure, son élégance et sa simplicité. -
Tribaliques
Lopes, Henri
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Ni voix brouillée de larmes, ni complaisance malsaine à l'égard de soi. Pas même cette indignation rétrospective qu'il est d'usage de prodiguer en évoquant, à grand renfort rhétorique, les méfaits d'un colonialisme qui n'en finit pas de mourir. Le colonialisme - le plus redoutable, celui qui ne pardonne pas - c'est nous qui le portons, entre cuir et os, comme un virus têtu dont le nom va changeant au gré de nos intérêts : réalisme, traditionalisme, tribalisme, népotisme. Pour tout dire en un mot : arrivisme. Telle est la leçon que ces récits enseignent. Récits brefs et bravement menés qui, mieux que la fiction romanesque, permettent à l'auteur de braquer le projecteur de l'analyse sur tel ou tel aspect particulier de la réalité africaine d'aujourd'hui. Grand Prix de la francophonie de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre commencée aux Éditions CLÉ en 1971, Henri Lopes, a été ministre et Premier ministre du Congo et ambassadeur de son pays en France. Oeuvre au programme scolaire. -
Économie du Développement Références africaines
Kassé, Moustapha
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Des années 60 à ces débuts du troisième millénaire, la science économique s'est forgée une identité forte, des principes, des instruments et des méthodes d'investigation à la fois propres et robustes. Durant cette longue période, l'Économie du Développement à été malmenée, méprisée par la théorie néoclassique dominante qui l'avait ravalée à une pensée molle. Aujourd'hui, cette théorie néo-classique standard fondatrice de la pensée unique est en pleine crise et fait l'objet d'un vaste mouvement de remise en question et de contestation dont l'une des illustrations est la pétition des étudiants français des grandes écoles (2000) qui déclaraient, dans un document qui a fait le tour de tous les campus universitaires du monde, que les étudiants veulent « disposer d'outils théoriques et empiriques leur permettant de comprendre le monde dans lequel ils vivent ». Dans cette ligne d'exigence, eu égard à la vaste entreprise de réhabilitation de l'Économie du Développement, j'ai estimé devoir publier mes enseignements en la matière que des générations d'étudiants ont suivi dans plusieurs universités africaines. L'ouvrage comporte deux tomes. Le premier traite du développement dans les théories économiques et comprend deux parties : 1) Théories économiques du développement : les grilles d'analyse et 2) Morphologie du sous-développement : introduction aux objectifs, stratégies et instruments de gestion. Le second tome traite du comment « Sortir du sous-développement » et se compose de trois parties : 1) Stratégies et politiques sectorielles de développement; 2) le financement du développement et 3) Intégration, régionalisation et insertion dans la mondialisation. -
Histoire de la pensée africaine
Towa, Marcien
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On le sait, c'est la pensée qui fait l'homme. Avec les plans d'ajustement structurel, nos pays ont renoncé à penser leur avenir. Profitant de notre fragilité sur le plan des idées, l'afro-pessimisme et le racisme éhonté qui refont surface visent à nous manipuler idéologiquement. La connaissance de l'histoire de la pensée africaine fournirait un aliment tonifiant à notre réflexion et à la conscience de nos réalités et nous rendrait idéologiquement moins manipulables. Malheureusement nous ne sommes pas en mesure d'écrire cette histoire. Notre histoire est en effet fort longue; les documents qui permettraient de l'écrire sont rares et dispersés dans le monde entier. Marcien Towa en jette ici quelques jalons. Marcien Towa est décédé le 2 juillet 2014 à l'âge de 83 ans à Yaoundé. -
Le lion et la perle
Soyinka, Wole
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Le lion et la perle, première de ses pièces de théâtre à paraître en traduction française, est une comédie de moeurs dans la tradition satirique de Molière, cependant parfaitement africaine. La lutte entre l'homme d'action et de sagesse traditionnelle qu'est le chef Barocka et ce petit évolué, l'instituteur Lakounlé, pour posséder cette perle qu'est la jeune et jolie Sidi reflète l'opposition combien actuelle entre les tenants de la tradition et les promoteurs d'un certain modernisme. Le langage poétique et le déroulement dramatique, dans lequel s'insèrent trois grandes des scènes de mime, révèlent un sens accompli du théâtre. -
Histoire critique de l'Afrique : l'Afrique au Sud du Sahara
Ki-Zerbo, Joseph
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« L'histoire de l'Afrique subsaharienne est la plus ancienne et la plus longue du monde. À ce titre, les sommets qu'elle a connus, parce que lointains, échappent à la conscience claire des Africains, qui ne peuvent les réinventer dans les enjeux contemporains. D'où l'importance d'une « histoire critique » qui seule peut aider l'Afrique à ne pas manquer une fois de plus le rendez-vous du monde tel qu'il va ». C'est pourquoi dans « Histoire critique de l'Afrique : l'Afrique au Sud du Sahara » le professeur Joseph Ki-Zerbo étudie : - les itinéraires africains des origines à la colonisation - les dynamiques culturelles et civilisationnelles - les dynamiques culturelles : les conditions d'essor civilisationnel - les dynamiques culturelles : les principales conditions d'épanouissement - les dynamiques culturelles : les principales conditions du déclin. De cette étude exhaustive, qui signale aussi bien les aspects négatifs que ceux positifs de l'histoire africaine (comme de toute Histoire d'ailleurs), il convient de retenir que : - le découpage qui sépare l'Afrique subsaharienne du Nord du Continent est essentiellement géographique et non historique - il existe de multiples profils évolutifs en Afrique avec des disparités significatives (d'où la tentation de dire « les Afriques ») - l'endogénéité fondamentale des processus historiques africains est indéniable - les empires soudanais ont connu une croissance et un développement ascendants du Ve au XVe siècle - la traite intervient au moment où l'Afrique allait décoller « la traite a ébranlé le système africain. La colonisation l'a désintégré. » Face à la mondialisation qui risque d'affaiblir davantage une Afrique meurtrie, le Professeur Joseph Ki-Zerbo propose un nouveau départ. « La clé stratégique de la Renaissance Africaine c'est l'intégration au moins sous-régionale. La régionalisation constitue un passage obligé et incontournable face à une mondialisation exploiteuse. » Pour renaître « il faut bâtir de nouvelles cohérences entre les étages de la pensée (science et savoirs) et de l'action individuelle et collective c'est-à-dire de la vie ». Pour conclure le Professeur Joseph Ki-Zerbo met l'accent sur l'importance de la présence du peuple pour l'avènement de la démocratie. Comme le dit un proverbe africain « On ne peut pas coiffer quelqu'un en son absence. » -
Pour un entrepreneuriat social alternatif en Afrique
Ledoux, Abdoulatif
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Cet essai propose une conception de l’entreprise sociale, à l’opposé de celle de l’entreprise capitaliste, porteuse d’un potentiel de développement économique endogène pour l’Afrique, et d’un projet de société responsable équitable démocratisée et durable. Qualifié d’alternatif pour se distinguer des idées courantes, l’entrepreneuriat social repose sur deux traits fondamentaux. Le premier est la primauté de la finalité sociale sur la rentabilité optimale, finalité exprimée par une mission sociale et une vision d’avenir. Cette primauté affecte toutes les dimensions de l’entreprise, sa stratégie, ses opérations, sa gestion. Une contribution majeure de la thèse défendue est le lien nécessaire entre l’entrepreneuriat social et la finance sociale, dont un trait essentiel est son mécanisme participatif, tel que mis au point par la finance islamique. La seconde dimension de l’entrepreneuriat social concerne son fonctionnement interne qui repose sur le principe de la démocratisation participative. Sur la base de la distinction entre la Société, phénomène juridique, et l’entreprise, réalité sociale, une conception du statut de l’entreprise sociale est dégagée, celle d’une association à but lucratif de diverses parties prenantes internes et externes, entre lesquelles un processus formel et participatif de prise de décision de plus en plus démocratique doit être instauré. Un nouveau statut de l’entreprise sociale est proposé, qu’une nécessaire loi créant ce nouveau type d’entreprise pourrait reconnaître. À la structure démocratique formelle, s’ajoute la pratique sociale de la démocratie participative dont les mécanismes de fonctionnement sont exposés. De telles entreprises sociales sont le fait d’entrepreneurs sociaux présentant certaines qualités professionnelles, intellectuelles et morales distinctives, et qui maîtrisent l’art de la guidance participative. La grille d’évaluation proposée permet à l’entreprise sociale de mesurer son impact sociétal et environnemental et ses avancées démocratiques. Une stratégie est mise de l’avant pour le développement de l’entrepreneuriat social alternatif en Afrique, dont l’élément central est la création d’une Caisse d’investissement participatif pour méso entreprises sociales. La réflexion aboutit à énoncer 10 traits distinctifs de l’entrepreneuriat social alternatif. -
Histoire de la littérature négro-africaine
Kesteloot, Lilyan
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La littérature négro-africaine a une histoire bien distincte des autres domaines francophones. Elle commence dans les années 30 avec la parution de la Revue du Monde Noir, de Légitime Défense et de L'Étudiant Noir, dans ce creuset intellectuel parisien où se rencontrent les premiers poètes noirs d'Amérique, des Antilles et d'Afrique. Les plus connus sont Jean-Price Mars, René Maran, les poètes de la Renaissance noire (Mackay, Langston Hughes, Jean Toomer) et le trio Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Léon Damas. Le mouvement de la négritude va s'épanouir avec les revues Tropiques et Présence Africaine pour culminer avec les deux congrès axés sur les problèmes de la race, de la colonisation et de la culture (Paris 1956 et Rome 1959). Les ténors de cette riche période furent Alioune Diop fondateur de Présence Africaine et Cheikh Anta Diop pour l'Afrique, Aimé Césaire et Frantz Fanon pour les Antilles. Les indépendances africaines qui ont lieu entre 1959 et 1961 sont accompagnées d'une importante production théâtrale, tandis que le roman et la nouvelle deviennent le miroir éclaté des mille expériences des nouveaux États. C'est alors que sont publiés ceux qui deviendront les classiques de la prose franco- africaine : Mongo Beti, Birago Diop, Bernard Dadié, Sembène Ousmane, Abdoulaye Sadji, Djibril Tamsir Niane, Olympe B. Quenum, Cheikh Hamidou Kane. Après une période euphorique qui dure de 10 à 15 ans, viennent l'oil critique et la plume acerbe. À partir de 1985, les écrivains posent un regard lucide, tragique, voire cynique sur une réalité qui s'impose à l'encontre de tous leurs voux : les dérives politiques et sociales déstructurent peu à peu les sociétés du continent noir et provoquent dans maints pays les troubles graves que l'on sait. Paradoxalement la littérature semble bénéficier de ces perturbations parfois chaotiques, car l'écrivain en demeure le témoin privilégié, et nombre d'entre eux restent « en situation ». Mais, par ailleurs, ils se sont affranchis des contraintes tant d'écriture que d'idéologie, et c'est en toute liberté qu'ils se « situent » ou non face à la tourmente politique. Plusieurs noms émergent de cette production de plus en plus abondante : Ahmadou Kourouma (récent prix Renaudot), Sony Labou Tansi, Tchicaya U'Tamsi, Moussa Konaté, Raphaël Confiant, Patrick Chamoiseau, Daniel Maximin..., mais aussi Maryse Condé, Véronique Tadjo, Tanella Boni, Calixthe Beyala. Car les femmes africaines ont aussi pris la plume et font entendre leur différence. Cet ouvrage a repris, en les remaniant, les principaux chapitres d'une thèse notoire du même auteur (Université de Bruxelles, 1961). Ils ont été prolongés par une large fresque historique de cette littérature et de ses péripéties, depuis 1960 jusqu'à nos jours. -
MURAMBI
Diop, Boubacar Boris
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Construit comme une enquête, avec une extraordinaire lucidité, le roman de Boubacar Boris Diop nous éclaire sur l'ultime génocide du XXème siècle. Avant, pendant et après, ses personnages se croisent et se racontent. Jessica, la miraculée qui sait et répond du fond de son engagement de résistante; Faustin Gasana, membre des milices du Hutu Power; le lumineux Simon Habineza et son frère, le docteur Karekezi; le colonel Perrin, officier de l'armée française; Cornelius enfin qui, de retour au Rwanda après de longues années d'exil, plonge aux racines d'une histoire personnelle tragiquement liée à celle de son peuple. Lauréat du grand prix de la République du Sénégal pour les Lettres en 1990 avec Les tambours de la mémoire, Boubacar Boris Diop a aussi été distingué en 2018 par le "Harold and Stellfox Award" de Dickinson University pour l'ensemble de son œuvre. Classé parmi les 100 meilleurs livres africains du vingtième siècle par le "Zimbabwe International Book Fair", Murambi, le livre des ossements vient de remporter, à l'unanimité des membres du jury, le prestigieux "Neustadt International Prize for literature" de l'université d'Oklahoma et de la revue World Literature Today. Auteur de plusieurs romans en français et en wolof, essayiste, Boubacar Boris Diop a fondé à Dakar EJO-Editions qui publie des œuvres écrites dans les langues nationales sénégalaises. -
Le regard de l'aveugle
Samb, Mamadou
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En fait dans ce récit, l'aveugle apparaîtra bien plus tard. Il s'agit surtout de la vie d'une jeune fille, mais d'abord de celle de sa tante toutes deux « victimes » de l'excision et de l'infibulation, de la mutilation d'une partie intime de leur anatomie. Suit alors pour les deux femmes, mais à des moments différents une série de déboires liés à l'injustice humaine et aux mauvais coups du sort. L'héroïne, confiée à sa tante à Bamako, est obligée d'arrêter ses études et de revenir au village après l'arrestation de cette dernière et de son mari pour des raisons politiques. Mais le village est déserté par ses habitants fuyant une malédiction : la cécité se répand dans toutes les maisons. Elle y retrouve, seul, son père également atteint, qu'elle décide alors de prendre en charge. Retour à Bamako pour mendier, puis exil à Dakar, toujours pour mendier. Une vie terrible donc, dans la misère et le danger permanent, dans la débrouillardise et la quête effrénée d'un bonheur incertain. Mais à force de ténacité, grâce aussi aux livres et au sens profond de l'Art, Oulimata s'en sort, heureusement... Ce roman est poignant par les thèmes abordés, notamment le problème crucial des mutilations génitales, la pauvreté, les castes, la ville et ses tracas, la prostitution, les enfants abandonnés, la violence, la perte des valeurs... Et l'auteur évoque tout cela avec un réalisme saisissant, avec un art consommé de la narration. -
Nafi la Saint-Louisienne
Diakité, Cheikhou
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Nafi, la Saint- Louisienne est une tragédie qui étend le calvaire des filles précocement offertes ou « monnayées » pour le mariage. Entre les fastes d'une ville mythique et l'abaissement de ses administrés sous la colonisation, un sexagénaire, riche commerçant s'offre les premiers « pagnes » d'une jeune fille. Dans un fusionnement d'alchimie, l'auteur repeint une époque de la ville de Saint-Louis où les colons et les signares imposaient la haute bourgeoisie. Une oeuvre qui dénonce les tares de la société, avec un élan consistant. -
Contes et mythes du Sénégal
Dieng, Bassirou
Kesteloot, Lilyan
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Nous avons choisi de publier ces contes et mythes du Sénégal, toutes ethnies confondues pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'il existe déjà plusieurs ouvrages de traductions de contes spécifiquement sérères (Léon Sobel Diagne), peuls (Chrïstiane Seydou), soninké (Dantioko), malinké (Veronika Gôrog-Karady et G. Meyer), bassari et bedik (M.P. Ferry), diola (L.V. Thomas) ; enfin Copans a édité Les contes wolof du Baol, et nous-mêmes Les contes et mythes wolof en version bilingue (NEA et Présence Africaine). Donc ce genre littéraire a déjà été bien balisé dans les cultures composant la nation sénégalaise. Dans cette nouvelle édition revue et augmentée, nous avons inclus une partie : « Du Laman au Ceddo : le héros civilisateur », qui met en exergue une unité de civilisation caractérisée par la liaison étroite entre le système politique et le système social. Le Sénégal est une nation nourrie des affluents de six ou sept cultures qui ont appris à coexister dans la guerre puis dans la paix, qui se sont mélangées à travers les royaumes de jadis, la colonisation de naguère et l'indépendance d'aujourd'hui. Avec comme élément unificateur l'islam en extension continue. Les récits aussi se sont mélangés au cours des âges. Si bien que tout Sénégalais peut légitimement revendiquer ce patrimoine commun et qui l'est devenu par la cohabitation de ces peuples, mieux, par leur convivialité.