Livrel (ePUB, HTML, Tatouage) 29p.
(Poésie noire)
ISBN: 978-2-37015-970-0
Sur les villes d'Éburnie, l'inquiétude a pris les habits du cauchemar : une main obscure éteint la lampe des lucioles et prend la vie des enfants. Si l'enfant qui perd un père ou une mère devient un orphelin, aucun mot n'a encore pu porter la peine de ceux qui perdent un enfant. L'impossibilité de nommer le drame dit la béance de la blessure tout en éveillant les hommes à la défense des bourgeons en péril. À mots clairs et indignés, ce texte grave de Josué Guébo rappelle au bon souvenir de l'homme que la marche de l'histoire est de tout temps, celle des enfants et non nécessairement celle des « politiques/ Aux bustes dressés / À justesse inverse /De leur vertu ». À l'heure de la biologie structurale, des reconstructions bioniques ou des robots humanoïdes, le fait reste invariable et implacable : « L'enfant qui disparaît est une lettre d'alphabet / Qui va les routes / Emportant sur ses épaules la tirelire du sens ». C'est finalement à un humanisme universel que convoquent ces vers, dressés contre les calculs éborgnés, les mutilations physiques et les amputations du sens.