Le territoire de Mãndax, situé au cœur du Saloum, fut le théâtre d'événements historiques qui sont relatés à travers la légende de deux orphelins, Massamba Diéye et Ngoné Ndiaye descendants du grand féticheur ceddo Yéri Ndiamane, 1er conseiller du roi et réputé être le défenseur du peuple. À Mãndax, aussi loin que pouvait remonter la mémoire, l'on souvenait de la rencontre annuelle dans la cour du roi, de toutes les familles pour la cérémonie royale de remise du galac. En effet au moment des récoltes, chaque famille devait remettre au roi le tiers de sa récolte qu'elle soit abondante ou pas. Une matinée, alors que le royaume vivait la plus dure sécheresse jamais connue à Mãndax presque décimé par la faim et la désolation, Buur Mãndax, réunit son peuple en présence de ses conseillers pour réclamer le galac. Le peuple confus ne savait que répondre au roi car le peu de graines qui restaient dans les greniers suffisaient à peine à nourrir les enfants. Presque aucun adulte ne se nourrissaient plus sinon qu'avec des tubercules et autres aliments sauvages ramassés difficilement dans la brousse asséchée, mêmes les sourcières et termitières n'ont été épargnées dans cette quête de nourriture. Pourtant Buur Mãndax, sourd à la douleur de son peuple, menaça de mort quiconque ne lui verserait pas le galac avant la fin du jour. Son attitude fut insupportable pour Yéri Ndiamane qui, toujours fidèle à sa réputation, décida de proposer au roi, l'annulation du galac jusqu'au retour des pluies! Le roi surpris et offensé par la prise de position de son 1er conseiller, demanda à ce dernier des excuses publiques qu'il n'obtint guerre. C'était sans compter avec la fierté du féticheur ceddo qui jura sur l'âme de ses ancêtres qu'il préférait la mort que ne ravaler ses paroles. La devise du ceddo n'est-elle pas : la mort plutôt que la honte? La légende ci-après retrace la confrontation mémorable entre le roi et Yéri Ndiamane le valeureux ceddo de Mãndax.