La crise de la culture qui semble traverser notre monde déborde
assurément les thèmes de l'inquiétude, ou ceux du déséquilibre, mis en
avant dans les manuels de sociologie. De plus en plus, ce qui n'était
qu'hypothèses de technocrates devient une forme marquée de la pratique
sociale. A tel point que le deuxième Congrès Mondial de la Culture -
tenu à Mexico en juillet-août 1982 - a irréversiblement associé
culture et économie. Ainsi se reconnaissait, une fois de plus, la part
importante de la culture dans les échanges mondiaux et les relations
entre les peuples. Cependant, les grands moyens de communication de
masse, ainsi que les circuits de distribution des messages, persistent
dans leur méfiance vis-à-vis des faits de la culture. La place qui
leur est accordée reste mineure, voire insignifiante, par rapport à
celle réservée aux informations économiques, sociales ou politiques.
Les revues qui portent des projets culturels n 'atteignent que des
cercles restreints de lecteurs, exception faite de quelques magazines
à gros tirage comme Les Nouvelles littéraires ou encore La Quinzaine
littéraire. Ces préalables justifient pleinement la création de
Nouvelles du Sud...