L'auteur décrit la tragédie des enfants-soldats en Afrique. Il part
des principes d'une enfance créditée de quatre caractéristiques :
l'enfant est innocent, inoffensif, vulnérable et est espérance - le
futur. En Afrique, il prend en plus le sens de « don de Dieu »,
d'ange. Après avoir présenté les statistiques des enfants-soldats au
Liberia, il évoque la situation présente des adultes, anciens
enfants-soldats du Mozambique, qui sont « des garçons perdus ». Cette
pratique va à l'encontre de la morale et du droit. À ce dernier titre,
il évoque les conventions de Genève (1949), celle des Nations-Unies
sur les Droits de l'enfant et la Charte de l'OUA des droits de
l'enfant : Analysant le cas libérien, outre les atrocités (chair à
canon, éclaircir les champs de mines) auxquels ils sont soumis, les
raisons de leur enrôlement (survie, protection, vengeance et
patriotisme) sont peu crédibles et sont le dernier ressort d'un
conditionnement idéologique dans les camps d'entraînement plutôt que
l'expression de leurs motivations profondes. Il décrit aussi leur
condition de survie dans la guérilla (consommation des drogues,
alcool, initiation, abus sexuels, etc.). Parfois, ils sont « prêtés »
à l'armée des pays voisins tel J. Garang qui céda ses « small boys » à
Mengistu pour combattre les rebelles éthiopiens. Il propose la fin de
la guerre et la réinsertion contrôlée comme voie de sortie pour cette
enfance violentée, soumise aux atrocités et à la mort