Livrel (ePUB, HTML, Tatouage) 462p.
(Recherches africaines)
ISBN: 978-2-37918-072-9
Dans Mémoire d'errance, Tidiane N'Diaye tente de restituer un passé
prestigieux longtemps dénié aux peuples noirs. « Malgré les
falsifications de l'histoire, fait-il remarquer, le continent noir est
le berceau des civilisations d'Egypte qui pendant des millénaires
était bien une civilisation nègre et africaine... L'Afrique est aussi
le berceau de l'humanité pour avoir vu naître les premiers hommes dont
l'Homo Erectus qui sera le colonisateur de la planète. » A travers ce
travail de mémoire, l'auteur rappelle, à l'occasion du 150e
anniversaire de l'abolition de l'esclavage par la France que « bien
qu'il n'existe pas de degrés dans l'horreur ou de monopole de la
souffrance... la traite des Noirs est - par sa durée et par son
ampleur - le plus grand génocide de l'histoire humaine. » Il montre
également que « les trois continents concernés par le commerce
triangulaire (Afrique, Europe, Amérique) se sont profondément
interpénétrés par la force la plus barbare, ponctuée de massacres, de
tortures » et que « dans cet enfer d'avilissement extrême et de
déshumanisation, les apports des différentes cultures africaines qui
sont venus féconder les cultures européennes et amérindiennes ont créé
un mutant. » L'auteur, citant la prophétie de Malraux selon laquelle
« le XXIe siècle devrait être spirituel », conclut sur une note
d'espoir : « la survie d'une humanité sage et enfin réconciliée, ne
peut cependant résider que dans un inévitable avenir de dialogue, de
rapprochement et de mélange des peuples. Et ce, malgré le poids de
l'histoire qui imprègne encore les relations entre les descendants des
différents acteurs de la tragédie passée ».