L'auteur a tenu d'abord à faire le bilan des travaux sur l'Antiquité
africaine qui relève un traitement inégal suivant les régions et les
périodes. Son ambition se résume par le fait qu'il a voulu apporter
une lumière nouvelle sur des régions (Afrique sahélienne) et des
périodes (l'Antiquité tardive) non suffisamment étudiées. Il a
exploité les sources littéraires et cartographiques tout en accordant
une attention aux relais et aux télescopages dans la transmission sur
la géographie physique, la faune et la flore, l'anthropologie
économique et culturelle, les institutions sociales et politiques.
L'auteur a procédé par « mouvance », c'est-à-dire par « sphère
d'influence ». Il en a dégagé trois : la première, égyptienne a permis
d'indiquer ce que l'égyptologie permet de savoir sur le passé de
l'Afrique, la seconde ce que les études grecques permettent d'avoir
comme informations, enfin la dernière, ce que les études latines et
romano-byzantines permettent d'apporter comme éclairages confrontés à
des « clignotants » africains. L'ouvrage contient aussi des annexes
concernant des informations relatives à l'afrocentrisme face à
l'eurocentrisme, à la recherche sur des anciennes migrations en
Afrique. Dans sa conclusion, l'auteur revient sur la place de
l'Antiquité dans l'historiographie de l'Afrique et se prononce sur le
destin du continent à la lumière de sa recherche, qui lui a permis de
« photographier » une Afrique qui a le sens des initiatives et une
Afrique qui a été dominée, puis intégrée dans les empires, tout en
demeurant toujours résistante.