Livrel (ePUB, HTML, Tatouage) 117p.
(Alter développement)
ISBN: 978-2-37015-761-4
Malgré la diversité des taux de croissance de 1960 à 1980, les
économies africaines sont restées extraverties de type primaire ou
colonial dans la mesure où le secteur manufacturier à marché interne
ou externe n'y joue pas un rôle moteur, ne serait-ce que pour répondre
à une demande pré-existante. La spécialisation agro-minière et les
tendances à la baisse des rendements et des productivités agricoles
restent la règle. De 1960 à 1973, la demande soutenue des produits de
base et le financement par l'extérieur avaient entraîné la croissance
du PIB dans les pays côtiers dont le potentiel d'exportation n'avait
pas été épuisé avant l'indépendance, comme au Sénégal et au Ghana. Au
cours de la décennie 1970, la dérégulation du système monétaire et les
emprunts anarchiques accompagnés parfois de flambées des prix des
produits de base avaient maintenu artificiellement la croissance dans
quelques pays. Privées de ce moteur extérieur toutes ces économies
sont entrées dans une phase de crise généralisée depuis le début des
années 1980. Le modèle d'accumulation de la « transition » dans la
nouvelle mondialisation présente deux caractéristiques très
défavorables à la croissance dans le quart monde, d'abord du côté de
la production, ensuite du côté du financement. C'est dans ce contexte
que les aspirations à la démocratie se sont exprimées de plus en plus
ouvertement à partir du milieu des années 1980. L'essentiel de ce
texte est donc axé sur une analyse critique des rapports entre
l'autocratie et le quart mondialisation. Nous tâcherons de situer les
responsabilités locales dans le contexte de la mondialisation de
l'économie et du système politique international où règne
l'interdépendance inégale.