Il y a maintenant plus de quarante sept ans que les étudiants
organisés au sein de la Fédération des Etudiants d'Afrique Noire en
France (FEANF) tenaient pour la première fois un séminaire à Paris sur
les relations entre la littérature négro-africaine d'expression
française et la politique. L'événement avait son importance dans la
mesure où les traîtres à l'Afrique étaient démasqués sur le terrain
littéraire. Il donnait aussi aux étudiants africains l'occasion de
définir le rôle de la littérature dans les batailles politiques et
d'apprécier correctement et sans passion l'engagement des écrivains
des pays africains qui s'exprimaient en langue française. Ces mémoires
d'un étudiant africain sont essentiellement destinés aux jeunes
Africains qui veulent continuer le combat en faveur d'une indépendance
et d'un développement véritables. Il ne s'agit pas d'égrener un
chapelet de souvenirs d'anciens combattants, mais de transmettre par
écrit aux jeunes Africains les expériences politiques, syndicales et
sociales de l'ancienne génération.