Livrel (ePUB, HTML, Tatouage) 170p.
(Poésie noire)
ISBN: 978-2-37015-621-1
Le texte de Diagana se présente sous la forme de fragments. Il faut
entendre par là que les poèmes se suivent et s'agglomèrent les uns aux
autres, dans une séquence bousculée, comme si les versets ne
possédaient pas une logique cohérente dans et à l'intérieur même des
apparences du discours poétique. Cependant, les fragments signifient
surtout l'espace dans lequel tout se morcelle, se disloque, se
décompose, partes extra partes comme disent les philosophes
cartésiens. Cela veut dire également que l'unité ne se découvre
véridique que lorsque les structures se dissocient avant de
reconstruire une nouvelle synthèse. Les fragments ici apparaissent à
travers le regard qui lui-même se trouble dans le frémissement des
sens. Entre l'étendue sablonneuse et la mer frémissante mon regard
s'est troublé et le monde s'est mis au féminin. Dès le départ donc, la
poésie se révèle être un regard qui ne parvient plus à situer le monde
dans son centre rationnel d'intelligibilité. L'Amour est d'abord et
principalement une manière de percevoir, et par la perception, un
ordre dans l'existence. Il n'explique pas, il n'analyse pas. Il
détruit. Ce faisant, il permet de mieux saisir les nuances de l'unité.
Il crée, il reconstruit, là où les discours fictifs s'attribuent
l'illusion de la véracité par une logique de substitution.