La symbolique de l'imaginaire est un ouvrage qui s'inspire d'un recueil de 349 superstitions, présages et gaaf (signes et attitudes relatifs aux humains, au bétail et aux habitations et qui, généralement, en manifestent le caractère néfaste et maléfique). À partir du double souci de leur description phénoménologique et de leur examen herméneutique, l'auteur montre l'importance capitale de telles représentations dans le vécu et dans l'existence quotidienne des individus. La production de telles représentations participe du besoin de fonder en sens son existence qui est fondamentale dominée par l'angoisse. L'auteur y indique que l'homme ne vit pas seulement de raison, mais aussi, plus fortement même, d'imaginaire, car la seule raison ne suffit pas à combler cette angoisse et le stress de plus en plus accrus et manifestes, en dépit des avancées technologiques du monde moderne ou, peut-être même, à cause d'elles. Pour parvenir au bonheur, qui est au fond son ultime quête, l'homme développe toute une série de stratégies et de ruses symboliques d'évitement social et de comportemental individuel pour tromper la mort, le malheur, la malchance, l'impuissance, la stérilité, la sorcellerie-anthropophagie, les djinns, le mauvais oeil... C'est la raison d'être de telles représentations que l'auteur analyse dans cet ouvrage qui s'adresse aussi bien aux universitaires qu'au grand public.