Les conditions socio-économiques des femmes sont souvent difficiles dans les zones rurales. Pour subvenir à leurs besoins, cette catégorie sociale s’appuie sur l’exploitation d’une partie de la biodiversité végétale. En Basse Casamance, Carapa procera fait partie de ces plantes dont l’exploitation est culturellement réservée aux femmes, mais qui améliore aussi les revenus et l’autonomisation financière de ces dernières. Ce travail met en évidence les implications culturelles et économiques de Carapa procera pour les femmes. Pour réaliser cette étude, la taille de l’échantillon a été déterminée grâce à la méthode Dagnelie. Deux questionnaires différents sont administrés à chaque groupe cible. Ces questionnaires sont complétés par un focus group impliquant des personnes-ressources dans les différentes localités de la zone d’étude. Cette démarche a donné des résultats intéressants. En effet, sur le plan socioculturel, l’étude a révélé que Carapa procera par le mode de propriété, de transmission et le savoir est considéré par les communautés comme un patrimoine pour les femmes. Mieux, dans ce contexte économique difficile, ce patrimoine est une source de revenus essentielle pour les transformatrices. L’exploitation de celui-ci peut leur rapporter jusqu’à 250 000 CFA/an. Ces revenus sont destinés à la prise en charge des dépenses du ménage, d’où l’importance de cette espèce pour le quotidien des ménages, la réduction de la pauvreté et l’autonomisation des femmes.