Ce recueil est d'abord un poème-symbole c'est à dire l'aboutissement d'un processus qui cherche à extirper de l'auteur toute forme de rancune, pour mieux assainir les relations avec le prochain. Et le prochain apparaît dans cette ouvre comme étant ceux qu'elle a eu à offenser comme ceux qui l'ont offensée. D'une façon abstraite c'est l'humain universel, c'est-à-dire des frères et des soeurs et peu lui importe leur couleur. C'est donc un chant de réconciliation avec l'Autre, qui finalement n'est pas autre que soi, ni meilleur ni pire. Il est aussi poème-extase, prétexte à la contemplation et à la méditation, pour une relation complexe mettant face à face l'infiniment grand et l'infiniment petit. Une relation qui trouve tout son soubassement dans un mélange d'innocence et de culpabilité, de crainte et d'espoir, de regrets et de confiance, de lamentations et de louanges, de doléances et de reconnaissance. C'est enfin un poème-catharsis. En ce sens il cherche à humaniser d'abord l'intime relation de l'auteur c'est-à-dire avec elle-même, pour la rendre plus indulgente avec elle-même, à travers une purification d'une certaine part de son être qu'elle qualifie, sans détours, d'un cocktail d'épreuves et de grâces. Ainsi l'on se rend compte à quel point Il était important pour la poétesse d'écrire sur le pardon, celui qu'elle quémande mais aussi, celui qu'elle accorde et celui qu'elle s'accorde. Et c'est là une étape fondamentale et incontournable d'un cheminement, d'une construction et surtout de l'équilibre de l'Etre. L'auteur a de ce fait volonté d'entrouvrir toutes les portes de générosité faites de clémence et de dépassement de soi dans la quête d'un humanisme toujours dominant.