Livrel (ePUB, HTML, Tatouage) 232p.
(Recherches africaines)
ISBN: 978-2-37015-629-7
Depuis un quart de siècle, le contexte de désengagement de l'État
prévaut dans la zone forestière comme dans le reste du pays. Cette
situation a créé des espaces de liberté qui ont notamment stimulé
l'émergence d'organisations paysannes baptisées « Groupes
d'initiatives Communes » (GIC). Dans quelle mesure la crise économique
a-t- elle eu pour effet de projeter sur le devant de la scène un
nouveau type de paysan livré à lui-même et aux acteurs économiques
privés; et que peut-on espérer d'un mode d'organisation qui, parce que
situé à mi-chemin entre l'interventionnisme étatique et le repli
villageois, valoriserait la participation paysanne ? Face au
désengagement de l'État, les paysans ont réagi en créant des GIC sous
l'impulsion des pouvoirs publics. Près de dix mille de ces
organisations sont nées entre 1993 et 2003 dans la Province du Centre.
Si elles ne peuvent se substituer à l'État - en particulier au niveau
de la maintenance des routes, de l'offre des soins de santé et de la
gestion des écoles - leur fonctionnement montre que les paysans
peuvent se gouverner eux-mêmes : gérer leurs récoltes, générer des
bénéfices monétaires appréciables, etc... Preuve s'il en est que le
vrai développement est celui que l'on invente, celui qui est local
parce que pris en charge par la communauté elle-même.