L'expérience de modernisation de l'Afrique a été largement appuyée
dans la période postcoloniale par les institutions de Bretton Woods.
Ces expériences vont connaître un échec dès le début des années 80
avec la crise de la dette et la baisse vertigineuse des cours des
matières premières exportées par les pays africains. Les institutions
de Bretton Woods vont jouer un rôle actif dans la mise en place des
programmes d'ajustement structurel qui auront pour objectif de réduire
les déficits internes et externes et de relancer la croissance en
Afrique. Plus de deux décennies après leur application, le bilan des
réformes initiées par les institutions de Bretton Woods sur le
continent est décevant. En même temps, la crise asiatique et les
turbulences financières internationales ont ouvert un débat sur la
refonte du système financier international. Ce débat a suscité une
pluralité de contributions provenant d'universitaires, d'experts,
d'ONG ou de gouvernements, en vue de définir une nouvelle gouvernance
internationale plus efficace et plus ouverte aux préoccupations des
pays en voie de développement. L'Afrique est restée absente et
marginalisée dans ce débat. Cet ouvrage constitue un apport africain à
la discussion sur la gouvernance mondiale, basé sur les contributions
d'économistes africains présentées lors d'une rencontre international
organisé par le Codesria pour réfléchir à l'avenir des institutions de
Bretton Woods à partir de l'Afrique.