La crise mondiale actuelle commande que l'Afrique ait voix au
chapitre, pour donner au moins sa vision d'une crise qui l'affecte
aussi. Elle ne doit pas avoir à supporter des réformes qui viendraient
à être prises à son détriment. Au nom de quel principe ce continent
doit-il être exclu du grand débat planétaire ? Est-il si dépourvu de
matières grises, au point qu'il ne puisse pas apporter sa part de
lumière au long tunnel économico-financier dans lequel est plongé en
ce moment le monde ? Où est-il tout simplement victime de l'image
qu'il a toujours renvoyée au reste du monde : un continent si empêtré
dans la pauvreté que ce genre de débat n'est pas pour l'Afrique une
priorité ? L'ouvrage que voici s'inscrit dans une démarche de rupture.
L'auteur le dit d'entrée de jeu. Ce livre est l'acte « inaugural » de
prise de position dans un débat sur l'Afrique et la gouvernance
mondiale. La finalité clairement définie est de trouver une solution
au mieux des intérêts du continent traité jusqu'ici sans ménagement ni
élégance par les maîtres du monde. D'où l'engagement proclamé de
l'auteur au nom de l'Afrique, ses populations et ses élites.