Livrel (ePUB, HTML, Tatouage) 140p.
(Recherches africaines)
ISBN: 978-2-86978-903-6
La sécheresse des années 1970 au sud du Sahara et dans le Sahel, ainsi
que la famine des années 1980 en Ethiopie ont, de manière tragique et
spectaculaire, focalisé l'attention sur la gravité de la crise
écologique en Afrique. Avec la télévision, les foyers des pays
développés ont pu voir les images d'un continent écologiquement
ravagé, auxquelles ils ont généreusement répondu en envoyant de la
nourriture, des vêtements et de l'argent aux victimes. Hélas, une fois
les caméras parties et l'attention polarisée ailleurs, les problèmes
sont restés aussi épineux que jamais. En fait, la crise économique qui
sévit actuellement en Afrique est en grande partie considérée par
certains comme étant une crise écologique1. Malheureusement, jusqu'à
ces derniers temps, un grand nombre d'individus en Afrique tout comme
dans la plupart des pays en développement considérant les
préoccupations écologiques comme un luxe qui risque de détourner
l'attention du problème plus urgent et plus sérieux consistant à
réaliser un taux de croissance économique rapide. Cette attitude
provient en partie de la conviction que la dégradation de
l'environnement est un prix à payer inéluctablement au développement.
Encore plus important peut-être, il y a le fait que beaucoup
d'individus dans les pays en développement ne pouvaient pas
s'identifier au « mouvement écologique » dans les pays plus
développés, dont l'impulsion et l'orientation initiales ont été
définies comme allant à l'encontre de la croissance et du changements
d'attitude notables se sont opérés, comme par exemple la prise de
conscience que des mesures destinées à résoudre ou à atténuer la
grande priorité. Et pourtant, malgré cette nouvelle prise de
conscience, l'Afrique est toujours à la traîne, notamment dans le
débat en cours sur les changements écologiques à l'échelle globale.