La crise financière de septembre 2008 a été le produit inévitable de
la longue crise systémique du capitalisme des oligopoles généralisés
amorcée dans les années 1970. En réponse à cette crise, le capital a
réagi par des politiques de concentration qui ont imposé la domination
directe et exclusive d'une poignée de grands groupes de monopoles sur
l'ensemble des systèmes productifs à l'échelle mondiale. La
financiarisation de ces groupes, qui n'est que la conséquence de cette
centralisation du capital et la seule garantie de leur ponction d'une
rente impérialiste de monopole, constituait le talon d'Achille du
système. Les politiques de l'impérialisme collectif de la triade
(États-Unis, Europe, Japon), qui s'emploient à restaurer le système
tel qu'il était avant 2008, sont voués à l'échec. Dans ces conditions,
le conflit Nord/Sud s'installe sur le devant de la scène. En prenant
des initiatives indépendantes, les pays du Sud peuvent saisir
l'occasion de cette crise pour avancer dans la construction de la
seule alternative efficace et possible à la domination des monopoles
impérialistes.