Livrel (PDF, ePUB, HTML, Tatouage) 214p.
(Alter développement)
ISBN: 978-2-37015-472-9
Je me propose dans cette étude de développer l'essentiel de
l'argumentaire nécessaire pour faire apparaître les raisons objectives
qui permettent de comprendre que le capitalisme, considéré dans toute
son ampleur comme mode de gestion à la fois de l'économie et de la vie
sociale, est un système « obsolète ». L'opinion hélas dominante que ce
système est légitime parce qu'il garantirait à la fois « l'efficacité
» économique produite par le principe de compétition sur lequel il est
fondé et la « démocratie » politique, est sans fondement. En fait on
peut rigoureusement démontrer que le capitalisme alimente sur trois
plans une dérive irrationnelle et dangereuse à l'extrême du point de
vue social et humain. Premier Plan : la reproduction de l'accumulation
élargie du capital (la valorisation du capital) exige, au stade du
capitalisme des monopoles qui caractérise ce système depuis la fin du
XIXe siècle, la croissance d'activités parasitaires, inutiles,
destructrices, dont la fonction exclusive est d'absorber un surplus
grandissant qui ne peut être investi dans l'élargissement et
l'approfondissement d'activités productrices et utiles. Second Plan :
la reproduction de l'accumulation à l'échelle mondiale produit,
reproduit et approfondit la polarisation à cette échelle, et permet la
ponction d'une rente impérialiste en croissance continue au détriment
des peuples et des nations de la périphérie de ce système mondialisé,
elle-même obstacle grandissant à la construction d'un monde
multipolaire garantissant le respect égal des droits des nations.
Troisième Plan : l'aliénation dans la marchandise, la réification des
rapports sociaux et la financiarisation de la gestion économique,
indissociables du capitalisme, ruinent les possibilités du progrès
dans l'émancipation des êtres humains et des sociétés. Il n'y a pas «
d'autre capitalisme » possible, comme le rappelle avec force Rémy
Herrera (Un autre capitalisme n'est pas possible, Syllepse 2010). La perspective communiste internationaliste constitue la seule
alternative réaliste à la barbarie qu'implique la poursuite de la voie
capitaliste dite de « développement » (ou plus simplement de
croissance sans fin du PIB fondée sur la valorisation du capital).