En revisitant la littérature orale camerounaise, notamment celle des
Beti-Bulu-Fang, et en s'arrêtant un tant soit peu sur les genres
épiques de ce peuple bantu de l'Afrique Centrale, alors on foule le
Monde Ekang et on rencontre le mvet, instrument de musique
traditionnelle que l'auteur consacre pour célébrer sa romance. Le
concept « mvet » est un triptyque. Car « mvet » renvoie à la fois à un
support de la communication ludique, un cordophone ou un pluriarc
révélé à Oyono Ada Ngono, un Okak, dans les temps immémoriaux, pendant
un coma proche de la mort. « Mvet » c'est encore un genre littéraire,
et enfin un récit épique déclamé avec accompagnement du cordophone.
Divisés en deux catégories récitatives distinctes, les genres mineurs
dont les récits lyriques et romantiques, puis les genres majeurs où
l'on classe les hauts faits du peuple « Ekang » immortel. Le
Professeur Aloys AVINI, auteur du présent roman, démontre à suffisance
qu'il est un digne fils de la forêt du Sud Cameroun, dont il a su
s'imprégner des récits palpitants du mvet. Il sert dans les pages qui
suivent; un mvet des temps modernes.