La dimension holiste des concepts de « système » et de « structure »
ne permet pas de procéder à une analyse relationnelle entre la
« totalité » et les « parties » comme s'il s'agissait des « réalités »
indépendantes les unes des autres. Alors que la tradition réaliste
privilégie les propriétés structurelles, le modèle de la configuration
permet de rendre compte des relations internationales africaines en
prenant au sérieux l'action des joueurs et les interactions qui les
unissent; alors que les concepts de « système » et de « structure »
invitent à la macrosociologie, le modèle de la configuration implique
un va-et-vient incessant entre la microsociologie et la
macrosociologie. C'est une épistémologie du juste milieu ou du
métissage. Il n'y a pas de relations internationales africaines
possibles sans « système », ni « structure »; toutefois, sur le plan
méthodologique, il faut se garder de privilégier uniquement le macro
comme niveau d'observation, comme domaine de pertinence.