Le cycle des atrocités vécues dans les trois pays constituant notre champ d’observation tire principalement sa source dans la lutte pour la conquête ou la conservation du pouvoir couplée avec le non respect des règles. L’anéantissement des mécanismes d’alternance démocratique au pouvoir dans ces États définis comme des républiques génère des conflits armés infectés des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre perpétrés par les différents protagonistes. Dans l’intermittence d’accalmie, les réclamations de la justice et le désir de la paix émergent comme préoccupations majeures. Comment les assouvir ? Que privilégier ? La justice ? Laquelle ? Ou plutôt la paix ? Laquelle ? À l’analyse, vraie justice, indépendante, impartiale, égale pour tous, et paix véritable ne sont pas des objectifs antinomiques. Des mécanismes nationaux et internationaux à déployer doivent tendre au triomphe de celle-là pour qu’advienne celle-ci et que règne une réconciliation durable. La CPI a des atouts légaux lui permettant d’y contribuer significativement, à condition que ces derniers soient mis en œuvre de façon efficiente.