Livrel (ePUB, HTML, Tatouage) 438p.
(Alter développement)
ISBN: 978-2-37015-377-7
Indirectement, ce livre pose la question de savoir si les valeurs communautaires, égalitaires ou démocratiques d'une partie des animateurs sociaux européens ou africains, notamment de ceux formés dans les écoles chrétiennes, ne sont pas aussi culturellement inappropriées que les valeurs technocratiques ou économiques, voire même marxistes, censées être les seules valeurs contradictoires d'avec les valeurs africaines. Mais là encore, comme pour les pauvres, comme pour les fonctionnaires, attention au contre-sens. L'objectif n'est pas de dire que ces valeurs sont mauvaises ou inacceptables, mais de montrer qu'elles ne correspondent pas forcément, contrairement à ce qui est souvent pensé par les occidentaux sur l'Afrique, aux valeurs traditionnelles africaines, si l'on peut toutefois parler « des valeurs africaines », comme si l'Afrique formait un tout homogène. L'objectif est seulement de montrer, et c'est très important, que les modèles d'organisation sociale fondés sur ces valeurs sont par certains côtés plus difficiles à diffuser que la traction attelée animale dans un milieu agricole sans tradition d'élevage ou que l'engrais minéral NPK 11, 22, 16 sur les hauts plateaux malgaches !
Plus directement, le livre de l'équipe de CHODAK montre comment s'est faite la prise de conscience des problèmes que posait la conception communautaire de l'animation, et comment ils ont pu transformer leur vision du monde et donc leurs stratégies de travail avec les habitants du quartier de Grand-Yoff.