Comment penser la puissance africaine et les enjeux de la transition hégémonique globale au 21e siècle ? Telle est la question thématique centrale de cet ouvrage qui se veut un cahier de recherche doctrinale en polémologie et en irénologie endogènes, dans un contexte où la mondialisation des enjeux sécuritaires signifie pour l’Afrique, un reclassement géostratégique du continent où le maintien de la paix et la résolution des conflits sont devenus un terrain d’affirmation de puissance. Analytique et opérationnelle, cette publication est le fruit de nombreuses expériences de terrain, de missions d’enseignements, de travaux éditoriaux, de publications scientifiques et de conférences internationales. L’auteur y présente la gouvernance sécuritaire de l’Union africaine comme un modèle inadapté aux mutations du monde actuel. La cartographie des menaces, des vulnérabilités et des risques ressort les facteurs lourds ou structurels : le cycle pathologique de la militarisation de l’adversité politique, de l’ethnicisation des armes, de la militarisation de l’ethnicité, le désarmement associé à la prolifération des armes légères, le terrorisme…; d’où la pertinence de la théorie de l’Indice du Calcul de l’Horreur comme Stratégie d’Alerte Précoce. Cette étude vise ultimement un triple plaidoyer : - institutionnaliser l’Audit International de la Paix, - penser un Système d’Evaluation de l’Impact des Conflits en Afrique - faire émerger les « Départements Ministériels en charge de la Paix et d’Opérations de Calcul de l’Horreur » et la création d’un Institut Panafricain d’Etudes Stratégiques et de Prospective. A l’ère du smart power, bâtir l’Afrique de la défense suppose un contrôle démocratique indépendant et civil de la sécurité sur une base coopérative, collaborative, inclusive et communautaire : c’est l’une des assignations matinales et originaires de la théorie du holisme conflictuel durkheimien.