Dans Qu'est-ce que la Littérature?, Jean-Paul Sartre écrit : « La poésie, c'est qui perd gagne ». Qu'est-ce donc que Marouba FALL a perdu, pour gagner le pari de nous offrir quatre recueils? Au prix de quels sacrifices et que nous livre-t-il de lui-même? S'il y a un trait qui m'apparaît comme une constante chez l'écrivain Marouba FALL, c'est qu'il aime à faire « bouger les formes esthétiques », tel que le montre, déjà, son théâtre qui rompt avec la composition classique de la dramaturgie : 05 « Rétrospectives » dans Chaka ou le Roi visionnaire 1984, 14 dans Aliin Sitooye Jaata ou La Dame de Kabrus 1996; 7 « Visions » dans Adja, militante du G.R.A.S., 1985; Une vision et 11 perspectives pour Le Miroir, 2005. Les recueils de poésie font le choix d'alterner longs et courts poèmes : - Cri d'un assoiffé de Soleil, Nouvelles Éditions Africaine (NEA), 1984, se développe « en trois périodes »; - Pépites de Terre comporte un « prologue et un épilogue », auxquels s'ajoutent au moins 6 longs poèmes : - Corps d'eau, Ruba Éditions, 2010, est composé de « deux saisons »; - Chasseur d'Éternité comporte un « avant poème » et des textes tantôt courts, comme « Je suis un oiseau blessé » (R 179); « Homme », PP 186-187, ou bien des élégies comme « Colonel, je t'offre l'asile », P. 182-184 que le poète a réparti en 2 « Souffles », P. P. 179 à 198, « Du Van au Vent » et le Deuxième Souffle, « Entre Terre et Mère ». P. 201 à 225. Le goût de l'innovation qui semble une véritable jouissance des mots et des sonorités, banquet spirituel auquel Marouba convie ses lecteurs, va plus loin dans ce dernier recueil de poèmes paru après que Marouba a été le critique de « Lis-Tes-ratures »...