Livrel (ePUB, HTML, Tatouage) 454p.
(Recherches africaines)
ISBN: 978-2-86978-819-0
L'Algérie face à la mondialisation est une contribution
d'intellectuels (chercheurs, syndicalistes, membres de mouvements
associatifs) à l'analyse de la crise que traverse l'Algérie depuis la
décennie 1980-1990. Ils l'ont vécue sur place intellectuellement et
physiquement. La crise est restituée dans la conjoncture nouvelle
créée par la mondialisation. Elle se manifeste d'abord par l'exercice
d'un véritable droit d'ingérence puis, avec la fin de la violence, de
la recherche d'une insertion nouvelle dans un monde dominé par une
super-puissance et l'économie néo-libérale. Les contributions évaluent
dans des domaines stratégiques les politiques publiques, leurs
résultats et les sorties de crise possibles. Trois de ces
contributions se situent au niveau global et mettent en évidence d'une
part le tournant que représente la crise par rapport à la conjoncture
et aux orientations politiques de l'Algérie avant 1988 (Mohamed
Moulfi), et d'autre part les stratégies des acteurs qui disqualifient
les politiques de réforme qui nourrissent la corruption et la
bazardisation de l'économie (Rachid Tlemçani). Les politiques
sectorielles sont abordées dans cinq contributions : l'éducation
(Ahmed Djebbar) le système bancaire et financier (Fatima Zohra
Oufriha), l'environnement et le développement durable (Azzouz
Kerdoun), le développement rural (Omar Benbekhti), et les enjeux de la
loi sur les hydrocarbures (Farid Benyoucef). Les auteurs évaluent les
implications des contraintes extérieures (le marché mondial pétrolier
ou agricole, les nouvelles technologies de l'information et de la
communication et le marché financier). Les contributions consacrées
aux mouvements sociaux (Ahmed Chouicha), aux femmes (Souad
Bendjaballah et Fatima Zohra Sai) et aux intellectuels (Tayeb
Chenntouf) s'attachent à cerner les potentiels possibles d'une
transformation sociale. Last but not least, la dernière contribution
est un bilan provisoire (Tayeb Chenntouf). Elle envisage les
possibilités de sortie de crise : la formation d'un nouveau bloc
historique avec ses deux composantes essentielles que sont la
formulation d'un projet pour l'avenir et les acteurs sociaux
susceptibles de le concrétiser. Aujourd'hui, l'Algérie semble, une
fois de plus, à la croisée des chemins.