Des logiques d'actions plurielles et différentes dimensions
sous-tendent la construction du fait musical au Sénégal, produite par
plusieurs pôles d'acteurs interagissant entre des structures
contraignantes et une relative autonomie. Dans une industrie musicale
marquée par de profondes mutations socioculturelles et
socioéconomiques, « informel de la musique » et processus de
« formalisation » cohabitent de manière problématique. L'industrie
musicale, en expansion, est dès lors appelée à s'organiser selon un
cadre véritablement formel. La question des droits d'auteur à travers
les règles de rémunération et leur application est alors instamment
posée. Parallèlement, la politique culturelle de l'État, ainsi que les
liens, selon diverses modalités, entre champ musical et politique,
sont passés en revue. Cet essai tente de poser un certain nombre de
questions et se présente en définitive comme une invite à la réflexion
et à l'action.