Livrel (ePUB, HTML, Tatouage) 434p.
(Essai)
ISBN: 978-2-37015-914-4
« Le transfert des concepts imposés comme prêt-à-porter sur des
réalités exotiques peut-il être fécond ou seulement opératoire ? Mais,
à l'inverse, faut-il singulariser les réalités africaines au point
qu'elles doivent relever d'une science spéciale ou d'une vision
tropicalisée de la science ? Nous ne pouvons nous soustraire à la
trajectoire de l'homme dont nous faisons partie intégrante mais s'il
est bon de nager dans l'universel, encore faut-il ne pas s'y noyer ».
Cette thèse, d'une brûlante actualité, imprègne, de part en part,
toute l'ouvre de l'éminent historien. Assumant son intellectualité
dans les dures conditions d'une Afrique qui se cherche, Joseph
Ki-Zerbo a soumis au crible de la critique la notion de spécificité
d'hier à aujourd'hui; Il s'est interrogé sur les rapports entre
particularisme et universalité et a analysé l'évolution de la femme
dans son triple statut de mère, d'épouse et de citoyenne. S'efforçant
de faire sienne la démarche positive, l'historien burkinabé investit
avec la même rigueur, aussi bien les causes du retard de l'Afrique que
les facteurs de la crise des jeunes États du Continent Noir. Dans le
même esprit, il aborde la problématique genre-développement, met en
évidence l'originalité des institutions africaines traditionnelles et
attire l'attention sur le sens de la créativité qui a prévalu dans les
sociétés africaines. Par la problématique qu'il pose et le sens de ses
interrogations, Ki-Zerbo donne, ici et encore, une contribution de
haute facture, au développement des sciences sociales en Afrique.