Le contentieux administratif au Cameroun est resté dans un état embryonnaire pendant près de quatre décennies, en raison d’une part de ce qu’il était cantonné à la Cour suprême et d’autre part, était manipulé par un « personnel d’emprunt ». C’est à travers l’article 40 de la loi constitutionnelle de 1996 qu’il a connu sa véritable mue ; mais il faudra une dizaine d’année pour voir cette mutation tra-duite dans les faits à travers les lois n° 2006/16 du 27 décembre 2006 fixant l’organisation et le fonctionnement de la Cour suprême et celle n° 2006/022 du 29 décembre 2006 fixant l’organisation et le fonctionnement des tribunaux administratifs. Le contentieux électoral quant à lui, victime des mêmes tares, a subi une cure de jouvence avec l’entrée en scène des tribunaux administratifs, du Conseil constitutionnel, d’ELECAM et du nouveau code électoral.