Soixante années après les indépendances, « la république du Tchad, en déshérence, tangue comme un bateau ivre dans les eaux troubles de l’histoire sans qu’il ne soit possible de le redresser ». La République est-elle pour autant à vendre ? Non ! Les régimes successifs, de Tombalbaye à Idriss Déby Itno, ont grandement échoué à consolider l’unité nationale tout en laissant après eux un lourd passif. L’espoir de faire renaître le Tchad sur ses ruines est permis à la seule condition que l’on accepte de s’engager ensemble à faire obstacle à tous les systèmes et forces asphyxiantes et à revisiter ce passé douloureux, tel une plaie béante, non pas pour y remuer le couteau, mais pour y mettre les dix doigts tel un traumatologue pour examiner et retirer les tissus nécrosés d’une quelconque plaie afin de procéder à sa suture. Les soubresauts qui animent les forces vives de la nation depuis quelques années laissent clairement entrevoir un éveil de consciences à même de renverser les obstacles vers une souveraineté populaire indispensable pour une démocratie effective et le développement intégral. L’occasion est bien également là, elle n’est pas hasardeuse, mais peut-être déterminé par le destin : le dialogue de tous les vœux, le dialogue de la sincérité, le dialogue coconstruit et qui symbolisera l’aboutissement des luttes de toutes les couches de la population Tchadienne, qui matérialisera leur volonté de sortir de l’impasse par le haut. Cent une (101) propositions pensées, soupesées et réfléchies pour matérialiser la vision d’un Tchad Nouveau permettant de canaliser les énergies constituent la substance principale de ce pavé. À dire vrai, ces propositions somme toute normales sont l’expression des vœux de la diaspora tchadienne qui se veut vecteur d’une émergence nouvelle dans un pays où aucun espoir n’était permis. Néanmoins, trouveront-elles l’assentiment du peuple, ou du moins des représentants du peuple ? Nous invitons le lecteur que vous êtes à les explorer.