Article 13p.
À partir des recherches en rapport à la présence prononcée, mais réduite au silence, de l’univers culturel de la diaspora africaine au Brésil, des récits et des performances de corps noirs insurgents sont apparus dans le Nord-Est brésilien. La perception, au cœur de ces formes orales de communication, de certaines façons de voir l’unité cosmique des peuples africains, nous a menée à nous pencher sur les connexions cosmos/corps/culture, décrites en paroles/voix/image/rythme. Dans l’intertextuel et dans le dialogique des écritures performatives, nous percevons les réinventions des ancêtres culturaux africains inscrits dans les mémoires des corps noirs. Les politiques publiques d’affirmation, comme la Loi 10.639/2003 qui introduit l’enseignement de l’histoire de l’Afrique, des cultures africaines et afro-brésiliennes au niveau scolaire, promeuvent les études des cultures africaines ; les espaces de mémoire, les réformes curriculaires mettent en évidence les liens Afrique/Brésil. Dans ce contexte surgissent les puissances des corps noirs, l’initiative noire, les groupes de théâtre noirs, les mobilisations en faveur de l’esthétique et de la fierté noire.
Mots-clés : matrices orales africaines, corps noirs, éthique et esthétique noires, études décoloniales, anti-racisme.