Livrel (ePUB, HTML, Tatouage) 156p.
(Recherches africaines)
ISBN: 978-2-37015-640-2
Le problème de la réussite scolaire, et a contrario, des échecs
massifs aux examens officiels, préoccupe au Cameroun, non seulement
tous les parents, l'opinion publique (malgré son ignorance des
mécanismes cognitifs et des processus d'apprentissage en question, ou
du vrai fonctionnement des structures scolaires et des facteurs input
qui conditionnent, in fine, l'échec ou la réussite) mais encore les
pouvoirs publics, désarmés devant un phénomène qui prend une ampleur
jusque-là insoupçonnée et reflète en réalité la crise d'une
institution dont les finalités, les dimensions diverses et les
facteurs limitants ou adjuvants n'ont jamais réellement été mis en
lumière ni été pris en compte dans une perspective holistique et dans
une logique systémique, seules capables de faire entrevoir des
solutions s'inscrivant dans un modèle explicatif nécessairement
interactif. Que le système éducatif camerounais soit l'un des plus
sélectifs des systèmes africains, voilà ce que soulignait déjà pour le
déplorer R. Lallez, dans une étude de l'UNESCO en 1974. « Près de 50 %
(436/1 000), des élèves entrant dans le primaire l'auront abandonné au
bout de trois ans... L'on sait qu'un enseignement élémentaire qui ne
va pas au-delà de la troisième année entraîne inévitablement un risque
très élevé de désalpbabétisation. (...). Au total. 17 % des effectifs
qui parviennent à la classe terminale de classe terminale de
l'enseignement primaire (CM2), auront la chance de continuer des
études qu, d'ailleurs ne leur procureront pas forcément un emploi;
83 % auront reçu une éducation qui les prépare mal à l'épanouissement
de leur personne et au rôle de citoyens actifs et productifs. Sur
1 000 élèves inscrits à l'école primaire. 5 seulement obtiendront le
baccalauréat et au bout de combien de temps ! ».